TĂ©lĂ©visions & Radio Loin dâĂȘtre mort, ce genre cinĂ©matographique a trouvĂ© une nouvelle jeunesse loin de sa terre natale, lâAmĂ©rique samedi 28 novembre, Ă 12 h 00, sur Canal+ cinĂ©ma Documentaire sur Canal+ cinĂ©ma Ă 12 h 00 La disparition du western du cinĂ©ma amĂ©ricain est une tendance lourde depuis la fin des annĂ©es 1970. La seule forme artistique authentiquement amĂ©ricaine avec le jazz a cessĂ© dâintĂ©resser le public. Il y a eu quelques tentatives, depuis les annĂ©es 1980, pour revivifier un genre moribond . Mais de Danse avec les loups 1991, de Kevin Costner, Ă The ÂHomesman 2014, de Tommy Lee Jones, les initiatives se comptent sur les doigts dâune main. Le western est mort, car plus personne nâen fait rĂ©guliĂšrement. Un western se dĂ©roule au XIXe siĂšcle, ce qui signifie quâil nây aura pas dâeffets spĂ©ciaux », diagnostique John Carpenter, le rĂ©alisateur de New York 1997, interrogĂ© dans Western nouvelles frontiĂšres, le documentaire de Julien Dupuy et Marius DoĂŻcov. Afrique du Sud, Nouvelle-ZĂ©lande, Autriche... Prononcer lâacte de dĂ©cĂšs du genre serait prĂ©maturĂ©, comme le montre trĂšs bien ce documentaire. Le western, dĂ©jĂ en perte de vitesse dans les annĂ©es 1960, avait pu se relancer grĂące Ă Sergio Leone et la vague du western spaghetti en modernisant des formes Ă©culĂ©es. Lâinternationalisation du genre aujourdâhui, avec la multiplication des terrains dâexpĂ©rimentation, en Afrique du Sud, en Nouvelle-ZĂ©lande, au Kalahari, dans les Alpes autrichiennes ou en BaviĂšre, montre que le western peut exister en dehors de lâOuest amĂ©ricain, tant sa grammaire naissance dâune civilisation, instauration de lâordre est facilement transposable â si on trouve les bons paysages. Ainsi, 800 balles 2004, dâAlex de la Iglesia, est un western espagnol tournĂ© Ă Almeria. My Sweet Pepper Land 2014, dâHiner Saleem, prend place dans le Kurdistan irakien. Plus Ă©tonnant, un remake japonais version samouraĂŻ dâImpitoyable, de Clint Eastwood, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Lee Sang-il, en 2013. Une initiative dâautant plus cohĂ©rente que le premier classique du western spaghetti, Pour une poignĂ©e de dollars de Sergio Leone, Ă©tait inspirĂ© du Garde du corps dâAkira Kurosawa. Câest dâailleurs une constante chez les rĂ©alisateurs interrogĂ©s ici la parentĂ© et la porositĂ© entre le western et dâautres cultures. Kristian Levring The Salvation, 2014 signale le voisinage entre les lĂ©gendes nordiques et le western. Un genre qui existe depuis longtemps dans la littĂ©rature du Kurdistan. Lâavenir du genre amĂ©ricain par excellence se situe dĂ©sormais autant dans son habitat naturel quâen dehors de ses frontiĂšres. Western nouvelles frontiĂšres, de Marius DoĂŻcov et Julien Dupuy Fr., 2015, 52 min. Samedi 28 novembre, Ă 12 h 00, sur Canal+ cinĂ©ma. Samuel Blumenfeld Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Taillela plus approchante. Comptez environ 5cm de plus de chaque cĂŽtĂ© pour l'entoilage *. Pour plus d'informations, contactez-nous ici. 1 200 âŹ. Ajouter au panier. Affiche originale C'est ma tournĂ©e! de Serge Gainsbourg, photographiĂ© par William Klein vers 1985. En savoir plus. Fiche technique.Ăcrans & TV 3 minutes Ă lire PubliĂ© le 18/07/22 Partager Adele Haenel et Gaspard Ulliel dans Un peuple et son roi », de Pierre Schoeller 2018. Photo JĂ©rĂŽme PrĂ©bois/Les Films du Fleuve Alors que France 3 diffuse ce lundi 18 juillet, âUn peuple et son roiâ, rĂ©alisĂ© en 2018 par Pierre Schoeller, retour sur les titres-phares dâun genre prisĂ© mais plus risquĂ© quâon ne le croit. âLa Marseillaiseâ, de Jean Renoir 1938 Si Renoir met en chantier ce film, financĂ© par une souscription de la CGT et exaltant la levĂ©e en masse des citoyens de la jeune RĂ©publique, câest par dĂ©faut. Ă lâorigine, il voulait rĂ©aliser un film sur la rĂ©cente victoire du Front populaire. Le projet nâĂ©tant pas viable, il se rabat sur cette fresque rĂ©volutionnaire, Ă©poque qui [selon lui] offrait le plus de similitude avec la nĂŽtre ». Lyrique et sociale, cette Ă©popĂ©e, ancĂȘtre du film choral, est pourtant un Ă©chec au box-office. âSi Versailles mâĂ©tait contĂ©â et âSi Paris nous Ă©tait contĂ©â, de Sacha Guitry 1954 et 1955 Lâhomme qui sâaccommoda de lâOccupation, intervint pour sauver son ami juif Tristan Bernard, mais subit lâĂ©puration, plaida sa cause et rĂ©gla quelques comptes â avec esprit â dans ce diptyque aux couleurs de la rĂ©conciliation nationale. Mais si, dans Versailles, câest Ădith Piaf qui chante le Ăa ira et emballe les foules, son Paris vante la dignitĂ© du couple royal tandis quâil tourne en dĂ©rision les figures de la RĂ©volution. Le public sây retrouve avec prĂšs de 10 millions de spectateurs. âLes MariĂ©s de lâan IIâ, de Jean-Paul Rappeneau 1971 Jean-Paul Belmondo traverse la RĂ©volution comme un touriste, Ă grandes enjambĂ©es, dans cette dĂ©lectable comĂ©die qui ne mĂ©prise jamais le peuple, mais condamne le cynisme et les excĂšs de chaque camp Julien Guiomar cĂŽtĂ© sans-culottes ; Michel Auclair cĂŽtĂ© princes. PortĂ© par la musique de Michel Legrand et un casting Ă©blouissant, tournĂ© en Roumanie et filmĂ©, pour son final, Ă la façon dâun western, ce Rappeneau grand cru attira 2 822 567 Français en salles. âLa Nuit de Varennesâ, dâEttore Scola 1982 Et si nous devions Ă un Italien lâun des meilleurs films sur notre RĂ©volution ? IdĂ©e gĂ©niale Scola filme, comme un microcosme, le carrosse suivant celui de Louis XVI et de Marie-Antoinette lors de leur fuite, avant lâarrestation Ă Varennes. Passagers de lâĂ©quipage, Marcello Mastroianni sublime Casanova dĂ©cati, Jean-Louis Barrault, Hannah Schygulla, Harvey Keitel, AndrĂ©a FerrĂ©ol, Jean-Claude Brialy et Michel Vitold refont le nouveau monde. Seuls 461 000 spectateurs suivront. âDantonâ, de Andrzej Wajda 1982 Une nouvelle fois, un cinĂ©aste se sert de la RĂ©volution pour faire un parallĂšle avec une actualitĂ© qui le concerne. Pour Wajda, la France de 1794, câest la Pologne en Ă©tat de siĂšge de 1982. Avec, Ă la place de Jaruzelski-Walesa, un face-Ă -face entre Robespierre le pur et Danton le jouisseur. Si ce dernier est incarnĂ© avec une puissance rare par Depardieu, le film offre une vision peu reluisante de la Terreur qui se pare de la vertu pour couvrir ses crimes. SuccĂšs honorable avec 1 392 779 entrĂ©es. âLibertĂ©, Ă©galitĂ©, choucrouteâ, de Jean Yanne 1985 Jean Yanne rĂšgle ses comptes avec la gauche mitterrandienne dans cette farce nihiliste oĂč les meneurs de la RĂ©volution trahissent les espoirs du peuple, lequel nâest pas valorisĂ© pour autant. Tentant de rééditer le triomphe du jubilatoire Deux heures moins le quart avant JĂ©sus-Christ, Yanne charge son film de gags et dâanachronismes inĂ©gaux. DotĂ© dâun budget consĂ©quent, il Ă©choue Ă 778 787 spectateurs ce qui met un terme Ă sa carriĂšre de cinĂ©aste. âChouans !â, de Philippe de Broca 1988 Une Ćuvre testamentaire mal aimĂ©e, victime dâun remontage cinĂ©ma qui va en dĂ©naturer, en partie, lâesprit. Mais un film sincĂšre, Ă la fois sombre et caracolant, oĂč le royaliste de Broca est plus mesurĂ© quâon ne le dit. DĂ©fenseur de lâesprit des LumiĂšres, il ne sauve, au fond, que le personnage du noble rĂȘveur, libĂ©ral et dĂ©sespĂ©rĂ© face Ă la folie de ses contemporains quâincarne Philippe Noiret. Grosse production, Chouans ! ne rentrera pas vraiment dans ses frais, avec 1 634 829 entrĂ©es. âLa RĂ©volution françaiseâ, de Robert Enrico et Richard T. Heffron 1989 Commande dâĂtat, ce diptyque, coproduction internationale basĂ©e sur les travaux de lâhistorien François Furet, a Ă©tĂ© trop vite rangĂ© au rayon des acadĂ©miques. Câest en rĂ©alitĂ© une synthĂšse foisonnante et limpide oĂč la distribution, bien quâhĂ©tĂ©roclite, sâavĂšre remarquable Jean-François Balmer est un Louis XVI des plus crĂ©dibles. La musique de Georges Delerue, portĂ©e par Jessye Norman, est un chef-dâĆuvre qui vaut bien La Marseillaise. Mais les Français, gavĂ©s de commĂ©moration cette annĂ©e-lĂ , boudĂšrent le film qui nâatteint pas les 900 000 spectateurs. âLes Adieux Ă la reineâ, de BenoĂźt Jacquot 2012 Cette chronique de la semaine qui suivit la prise de la Bastille, Ă la cour de Versailles, dans lâentourage de Marie-Antoinette, ne manque pas dâaudace. Adaptant le roman Ă©ponyme de Chantal Thomas, Jacquot adopte un point de vue fĂ©minin, interroge le dĂ©sir, Ă travers le rapport liant la reine Ă sa jeune lectrice, et offre un film littĂ©raire et sensuel de haute tenue. Mais sâil rĂ©colta une brassĂ©e de prix dont le Louis-Delluc et trois CĂ©sar techniques, il fut un franc Ă©chec au box-office, avec 540 000 entrĂ©es. âUn peuple et son roiâ, de Pierre Schoeller 2018 Un casting branchĂ© et inspirĂ© Ă lâexception de Laurent Lafitte, qui nâest jamais Louis XVI, une vision fĂ©ministe et populaire, un soin apportĂ© aux dĂ©cors, aux costumes et Ă la lumiĂšre ; le film de Schoeller, cinĂ©aste passionnĂ© par les problĂ©matiques politiques et sociales, avait tout pour plaire⊠à seulement une partie de la critique. Ambitieuse, sa fresque dâun petit peuple Ă lâorigine de la RĂ©volution nâattira que 250 000 spectateurs. Et ne permit pas Ă Schoeller, qui en rĂȘvait, de lui offrir une suite. Pierre Schoeller âAvec Un peuple et son roiâ jâai eu envie de revenir aux fondations de notre dĂ©mocratie Ă voir r et p Un peuple et son roi, lundi 18 juillet, 21h10, France 3. RĂ©volution française Partager Contribuer